samedi 31 juillet 2010

Evolution de l'artillerie.

Notre troupe,Kalon Kleze,ayant investi le château de Tonquedec qui eut son heure de gloire au XVe siècle,nous contraint à reconstituer cette période,et,donc,à faire évoluer notre artillerie.
Les couleuvrines vont donc se voir montées sur roues,ma pauvre Fleuriquette devenue désuète sera mise au placard(quel déchirement!!),les hacquebutes ayant été remplacées par des traits à poudre
de moindre calibre,prévus pour tirer une balle de plomb plutôt que de la mitraille,et,surtout,les premières arquebuses à mèche.Quant à Marie-Jeanne,elle sera montée sur un affût digne de son époque (je savais que j'avais de bonnes raisons de détruire son bâti précédent!) et gagnera en efficacité.
Peut-être nous faudra-t-il évoluer vers une artillerie ordonnancée faisant de moi un capitaine d'artillerie plutôt qu'un "maistre artilier",exit Fleuriquet du Boutefeu,place à son héritier dont j'ignore encore le nom vu qu'il n'est pas encore né!
Tout ça pour vous dire que j'ai eu l'occasion de tenir une arquebuse à mèche entre les mains,quelle sensation mes aïeux,me voilà tombé amoureux d'une arme à feu,qui l'eut cru?
Ce fut donc tout naturellement,après avoir passé toute la journée à faire des démonstrations,
que,dès la fermeture du château,je me voyais contraint de l'essayer vraiment...Je l'aie donc chargée avec un plomb entouré de tissus car trop petit,le dosage de la poudre fut un peu aléatoire,je dois bien l'avouer,sans doute en ai je mis un peu trop!Je me suis mis en position de tireur à genou(un genou à terre),à une dizaine de mètres de ma cible (un bouclier pour être précis)et feu,une première fois la mèche percute le creuset,rien!Long feu m'écriais je aussitôt,
j'attends un peu,rien ne se passe,deuxième tentative...idem,une troisième?Toujours rien,imaginez un peu l'angoisse qui me gagne,un long feu chargé à blanc à,déjà quelque chose de dérangeant mais là l'arme est chargée!!Heureusement,mon courageux ami Pierre a comprit mon désarroi et est arrivé avec un boutefeu allumé et,là,le coup est parti...Ah,ça,il est parti,la cible touchée en plein centre,pour la première fois de ma vie d'artilleur,mais je n'ai pu m'en réjouir autant que les membres de la troupe présents,pour mon malheur j'avais épaulé afin de mieux viser,erreur fatale s'il en est...Pendant que les spectateurs se réjouissaient de mon coup au but,votre serviteur,moi en l'occurrence,pleurait son épaule arrachée ou cassée,je ne sais plus exactement ce que j'ai ressenti si ce n'est une douleur monstrueuse,on m'aurait asséné un grand coup de masse que je n'aurais pas eu plus mal.J'ai été projeté en arrière,sur facilement un mètre cinquante et trois semaines plus tard,je pense pouvoir dire que je m'en suis remis.
Alors,comme pour la plupart de mes tirs réels,le constat est resté le même,comment faisaient les artilleurs du moyen-âge pour résister à de tels coups de boutoir eux qui tiraient plusieurs fois d'affilée?
Par contre,au vu du résultat obtenu,j'ai acquis la ferme conviction que ce sont bel et bien les artilleurs qui ont mis fin à la chevalerie et aux armures devenues pour lors aussi fragiles que du verre face à un marteau,donc vive l'artillerie et à bas les chevaliers n'en déplaise aux puristes de la reconstitution!!